13-14-15 AOUT 2011 POMAREZ
Les Metayers revoltés remettent de la Lumiere sur l'histoire.
1920, la liberté
Les paysans landais fomentent leur révolte, au lendemain de la Grande Guerre. Ici, l'un des tableaux raconte cette histoire
En investissant durant trois soirées les arènes de la Mecque, à la veille du 15 août, les artistes de l'association D'aci Qu'em et les responsables de la Communauté de communes coteaux et vallées des Luys ont témoigné de leur capacité à ressusciter le souffle de l'histoire qui a sonné la victoire des métayers landais en 1920. En quelque sorte, un vent de liberté qui a fait basculer le monde agricole moyenâgeux du début du XXe siècle dans un monde plus humain, plus humaniste, plus juste, en marche vers l'époque contemporaine.
Tour à tour, au gré de tableaux bien enchaînés, on a vu naître l'espoir d'une école républicaine qui séparait encore filles et garçons, au temps où le curé et l'institutrice ne se regardaient pas. Un peu plus tard, la Grande Guerre a apporté son lot de malheurs, enlevant aux campagnes landaises les bras mâles dont elles avaient besoin. Mais les femmes veillaient.
À l'image de Marensine, cette jeune fille héroïque conduisant, aux côtés des leaders syndicalistes du Bas-Adour, la montée du mouvement des métayers landais. La fresque vivante déployée à même la piste des arènes a raconté cette histoire pas si ancienne. C'était au temps de nos grands-pères ou arrière-grands-pères.
Un pari réussi
Ces métayers landais, habillés de marinières et de costumes paysans ont bravé les gendarmes qui patrouillaient encore à cheval, mis à genoux les riches propriétaires et fait plier le sous-préfet de Dax qui penchait on ne sait trop pour qui.
L'armée de bénévoles, dans ce spectacle signant la révolte des métayers landais en 1920, a réussi un beau pari : un pari de modestie et de simplicité, un pari de vérité, un pari de mémoire pour que jeunes et moins jeunes n'oublient pas d'où viennent les Landais de la terre.
Et la communauté de communes, associée à ce spectacle, a permis de faire germer l'esprit de mémoire pour que tout le monde soit fier du combat des aînés ou des aïeux.